Premier fournisseur de capteurs dans la distribution en France, la société STACKR est une habituée du salon SIEC qui se déroulera à Paris-Porte de Versailles, les 21 et 22 juin prochains. Cette manifestation offre une vitrine idéale à cette innovante PME rhônalpine pour présenter ses dernières créations en matière de gestion des flux piétons et véhicules. Ses capteurs « intelligents » permettent aux centres commerciaux et aux foncières d’améliorer leurs connaissances du marché, des clients et de leurs habitudes, de comprendre et d’orienter les flux et donc d’augmenter leurs performances…
Quelques questions à Franck ZULIAN, PDG de STACKR
Pourquoi participez-vous au SIEC 2017 ?
F. ZULIAN : Organisé sous le parrainage du Conseil National des Centres Commerciaux, le SIEC est LE rendez-vous annuel des leaders européens du secteur de l’immobilier commercial et du retail. Quarante pays sont représentés soit la quasi-totalité des acteurs des centres commerciaux. En outre, depuis deux ans, ce salon s’ouvre aux centres villes, aux collectivités et aux managers de centres villes. Nous adhérons au CNCC qui regroupe presque toutes les foncières propriétaires et gestionnaires et les prestataires comme nous afin de porter une parole commune des professionnels auprès des pouvoirs publics. Ce salon est important pour STACKR puisque dans notre volume d’affaires, le marché de la distribution et des centres commerciaux atteint 80 %. L’industrie et la logistique concernent 15 % et les collectivités 5 %. Ce sont des marchés plus nouveaux pour nous et en plein développement.
Sur quels produits allez-vous mettre l’accent cette année ?
F. ZULIAN : Il s’agit d’un produit qui permet de mesurer deux flux : le flux piétons et le flux véhicules. Beaucoup se plaignent de la diminution, voire même de la disparition des commerces dans les centres villes. Il faut comprendre pourquoi il n’y a plus, ou moins de flux dans certaines artères, certains quartiers. Les capteurs que nous concevons sont basés sur des outils de vision stéréoscopiques (3D). Ils permettent de compter le nombre de personnes présentes sur une zone délimitée. Les données recueillies en temps réel arrivent sur le data center de STACKR qui restitue des informations sous forme numérique, graphique ou cartographique aux foncières ou aux collectivités. Ces dernières peuvent alors mesurer l’évolution de la fréquentation de tel ou tel site et voir si des opérations spéciales de promotions commerciales ont donné de bons résultats ou non. A Villeurbanne, par exemple, nous avons équipé le quartier des Gratte-ciel d’une vingtaine de capteurs utiles pour la Société villeurbannaise d’urbanisme qui, à la lumière des mesures des flux a pu comparer deux années de « Fête des commerçants » et adapter ses actions aux situations observées. Une solution globale louée coûte entre 90 et 150 euros par mois au centre commercial ou à la collectivité cliente.
En complément du nombre de piétons observé, comptabilisé on identifie aussi leur parcours. Comment les gens se déplacent-ils, quelles voies empruntent-ils, à la sortie du métro, où vont-ils ? Bien évidemment, nous agissons strictement dans le respect des données de la vie privée. L’identifiant est anonymisé.
Nous agissons aussi sur les flux véhicules. Nous les comptons dans un endroit donné. Nos techniques permettent l’amélioration du taux d’occupation et de rotation dans les parkings par exemple. Si un parking d’une capacité de 1500 véhicules est très, trop souvent saturé et donc que les clients repartent sans acheter, quelles décisions prendre ? Nous comptons les voitures grâce à lecture de leur plaque d’immatriculation. Nous accompagnons les collectivités, les centres commerciaux dans la gestion des flux qui les intéressent ce qui leur permet d’organiser des schémas de déplacement et de mobilité, d’améliorer leurs performances, et de prendre les meilleures décisions possibles pour l’urbanisme de la ville.
En un mot, les solutions intelligentes basées sur une traçabilité fiable doivent permettre de prendre des décisions rentables.
Comment définiriez-vous votre entreprise ?
F. ZULIAN : Nous nous considérons comme une start-up industrialisée. « Start-up » pour l’agilité, la réactivité et « industrialisée » car nous installons 1000 capteurs sur 200 sites environ tous les mois. STACKR compte 200 clients nationaux et internationaux dans plus de 40 pays et 4 millions de données sont collectées chaque jour. STACKR est basée à Béligneux, dans l’Ain, près des autoroutes, de Lyon et de son aéroport Saint-Exupéry. Elle dispose d’un bureau à Aix-en-Provence. Avec mon épouse, Corinne, comme moi diplômée des Arts et Métiers, nous employons 80 personnes dont près de 50 % de cadres. Le chiffre d’affaires est de 9 millions d’euros. Notre PME étant toujours portée par l’innovation, nous recherchons régulièrement de nouveaux cerveaux et compétences.
2017, année électorale, année d’attente… Néanmoins, pourriez-vous nous donner quelques informations sur l’ambiance des affaires et de récents contrats conclus ?
F. ZULIAN : C’est vrai, les clients attendent et espèrent une situation clarifiée. Nous avons cependant enregistré de bons résultats en transport et logistique avec notre système breveté de gestion automatisée des accès qui permet de gérer des entrepôts et de sécuriser les transports par la reconnaissance automatisée des véhicules et l’accueil interactif des chauffeurs. Les demandes d’industriels en quête de valeur ajoutée sont extrêmement nombreuses. Nous avons récemment signé avec la Compagnie de Phalsbourg, une foncière basée à Paris pour des capteurs de comptage ainsi qu’avec Mc Arthur Glen et Hammerson, pour les Terrasses du Port à Marseille, deux foncières anglaises ce qui accentue notre stratégie de développement à l’international.