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Le marché du sourcing dans la zone EMEA atteint un niveau record au premier trimestre, malgré le climat d’incertitude autour du Brexit

Le Royaume-Uni reste en retrait par rapport au reste de l’Europe du fait des incertitudes économiques
La forte croissance dans la région DACH, en France et dans les pays nordiques propulse les marchés du sourcing traditionnel et as-a-service
La demande de services numériques fait que la valeur annuelle des contrats as-a-service dépasse les 5 milliards d’euros
La France affiche une croissance stable du sourcing traditionnel avec une valeur annuelle des contrats en hausse de 9%

Malgré le climat d’incertitude autour du Brexit, le marché du sourcing dans la zone EMEA (Europe, Moyen-orient et Afrique) affiche une valeur annuelle combinée des contrats au premier trimestre de 3,9 milliards d’euros, en hausse de 23% par rapport à la même période de l’année précédente, selon le dernier rapport publié par Information Services Group (ISG) (Nasdaq: III), société de recherche et de conseil spécialiste des nouvelles technologies.

L’EMEA ISG Index™, qui évalue les contrats d’externalisation commerciale d’une valeur annuelle d’au moins 4 millions d’euros, confirme la croissance du sourcing traditionnel et as-a-service.

Le sourcing traditionnel affiche une hausse de 24% à 2,6 milliards d’euros, avec une valeur annuelle des contrats d’externalisation IT (ITO) qui bondit de près de 30%, sous l’effet de la croissance des services de développement et de maintenance d’applications et de la passation de plusieurs gros contrats d’infrastructure. L’externalisation des processus métier (BPO) progresse de 10%, mettant à profit les initiatives BPO sectorielles et de gestion d’installations, dans un contexte d’ouverture au co-working et à l’utilisation d’espaces de travail flexibles. Le volume des contrats, en baisse de 7%, est compensé par une augmentation de 58% des plus gros contrats (de plus de 32 millions d’euros).

La valeur annuelle combinée des contrats as-a-service progresse de 21%, à 1,4 milliard d’euros, dans le contexte de généralisation du cloud. La croissance ce premier trimestre s’explique surtout par les contrats Infrastructure-as-a-Service (IaaS), en hausse de 33%, dépassant la barre du milliard d’euros. Les contrats Software-as-a-Service (SaaS), quant à eux, sont en recul de 4%, à 346 millions d’euros.

Lyonel Roüast, Partner & President d’ISG pour la région SEMEA, déclare : « La dynamique de transformation numérique ne montre aucun signe de ralentissement. Les entreprises européennes investissent pour l’avenir malgré l’actuel climat d’incertitude politique et économique en Europe et le report de six mois de l’échéance du Brexit. La plus grande partie de la croissance dans la région EMEA s’explique par la robustesse du marché IaaS, les environnements hybrides et multi-cloud s’imposant comme l’architecture de premier choix. Côté sourcing traditionnel, l’externalisation ITO est compensée par celle de développement et de maintenance d’applications à mesure que les entreprises continuent d’investir massivement dans la modernisation de leurs applications et architectures. »

Globalement, la valeur annuelle des contrats au premier trimestre progresse de 12% pour atteindre 10,8 milliards d’euros. La valeur annuelle des contrats as-a-service augmente de 26%, dépassant pour la première fois la barre des 5 milliards d’euros, tandis que le sourcing traditionnel n’augmente que de 2%.

Etat du marché

Le marché du sourcing traditionnel au Royaume-Uni progresse modestement de 7% en glissement annuel au cours des 12 mois, même si le nombre des contrats passés demeure stable. Avec le report de l’échéance et sans conclusions claires en vue à l’issue des négociations du Brexit, les entreprises britanniques continuent de se montrer prudentes dans leurs investissements de sourcing traditionnel et concentrent leurs dépenses sur les nouvelles technologies propres à augmenter leur agilité et efficacité.

La région DACH a tiré le marché de la zone EMEA vers le haut au cours des 12 derniers mois. Après plusieurs trimestres de morosité des passations de contrats, le sourcing traditionnel dans la région DACH progresse de 63%, dépassant tout juste les 3 milliards d’euros, et le nombre des contrats augmente de 23%, en raison de la signature de contrats ayant préalablement été reportés du fait des incertitudes entourant le Brexit et de craintes d’un ralentissement de l’économie en Allemagne. Le sourcing traditionnel bénéficie également d’une intensification de l’activité des fusions-acquisitions dans la région DACH, l’activité d’externalisation IT étant nourrie par le besoin de nouvelle capacité dans les datacenters en soutien des initiatives numériques, comme les véhicules autonomes, l’analyse du Big Data et les applications de l’Internet des objets (IoT).

En France

La France affiche une croissance stable du sourcing traditionnel avec une valeur annuelle des contrats en hausse de 9%, à 780 millions d’euros, sur les 12 mois, malgré un recul de 24% du nombre de contrats passés. La croissance s’explique par la passation de plus gros contrats.

Dans la région des pays nordiques, le sourcing traditionnel progresse de 26% sur l’année, à 1,2 milliard d’euros, avec une progression de 11% du nombre de contrats. Les plus petits marchés de la zone EMEA sont dynamiques également avec des gains dans le sud de l’Europe, en Afrique/au Moyen-Orient et en Russie/Europe de l’est.

Décomposition par secteur

Tous les secteurs d’industrie sont en croissance sur les 12 derniers mois dans les deux segments du sourcing as-a-service et traditionnel.

Les secteurs de la fabrication et des services financiers ont le vent en poupe, avec une valeur annuelle des contrats de 2,5 milliards d’euros, en hausse de 47% et 37%, respectivement. Les deux secteurs voient la valeur annuelle des contrats as-a-service augmenter d’un tiers par rapport à la période précédente, en privilégiant l’expérience client de nouvelle génération et des délais de commercialisation plus courts.

Le secteur du commerce de détail, malgré une croissance modeste, voit sa valeur annuelle des contrats as-a-service progresser de 33% par rapport à la période précédente. Les difficultés rencontrées par les revendeurs traditionnels, et récemment par Debenhams, incitent beaucoup à vouloir explorer la capacité des technologies numériques à accroître leur agilité et à réduire leurs coûts.

Prévisions

« La croissance a ralenti en Europe et en Chine, les grandes entreprises se préparent à une récession aux Etats-Unis au cours de la seconde moitié de l’année et des inquiétudes demeurent quant à un éventuel ralentissement économique mondialisé », déclare Lyonel Roüast.

« Les prévisions du marché du sourcing à long terme demeurent optimistes. Nous maintenons notre prévision d’une croissance annuelle de 25% pour le secteur mondial as-a-service en raison d’une forte demande anticipée de services IaaS, dans le contexte de transition des entreprises vers le digital. Toutefois, compte tenu du démarrage lent sur le continent américain en plus des préoccupations macroéconomiques mondiales, nous préférons rabaisser notre prévision de croissance annuelle pour le sourcing traditionnel de 4,5% à 3,2%. »

Morgane
Morgane Palomo

Diplômée d'un master un brand management marketing, sa curiosité et sa soif de savoir ne sont étanchées. De nature créative, elle a su diversifier ses expériences. De la création graphique, à l'événementiel en passant par la communication interne et le marketing digital, elle s’est construit un savoir pluriel et avant tout polyvalent.

Written by Morgane Palomo

Diplômée d'un master un brand management marketing, sa curiosité et sa soif de savoir ne sont étanchées. De nature créative, elle a su diversifier ses expériences. De la création graphique, à l'événementiel en passant par la communication interne et le marketing digital, elle s’est construit un savoir pluriel et avant tout polyvalent.